Chef d'oeuvre classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO

La basilique est placée sous le patronnage de Marie-Madeleine depuis 1050.
Depuis lors, des foules de pélerins s'y pressèrent. Saint Bernard y prêcha la deuxième croisade en 1146. La troisième croisade partira de Vézelay en 1190 sous la conduite des rois Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion, auxquels succéda Saint Louis en 1248, mais aussi, tous les ans, la fête de Saint Marie Madeleine le 22 juillet.

Fondée vers le milieu du IXème siècle par Girart de Roussillon, dans la vallée de la Cure à Saint-Père, l'abbaye fut déplacée sur la colline dès 887 pour la protéger des attaques des Normands. Les foules y affluaient à partir du XIème siècle, après l'authentification papale des reliques vénérées comme celle de la compagne du Christ, Marie-Madeleine.

L'édification de la basilique fut entreprise par l'abbé Artaud en 1096. La nef fut reconstruite, après un gigantesque incendie le 21 juillet 1120, par Renaud de Semur, de 1120 à 1140. Le choeur et l'abside actuels, gothiques, furent rebâtis à la fin du XIIème siècle. La basilique de la Madeleine était en ruines quand sa restauration fut entreprise par Viollet le Duc en 1840.

On a dit que le matériau principal de l'église de Vézelay était la lumière.
Par le plan de l'édifice et par son élevation, les bâtisseurs de Vézelay ont en quelques sortes capturé la lumière. Ils l'ont répartie dans les différents espaces de l'édifice. D'une ampleur exceptionnelle à Vézelay, le narthex est une sorte d'avant-nef qui sert de lieu de transition entre le monde extérieur et le sanctuaire proprement-dit, dont il fait cependant déjà lithurgiquement partie. Là, les bâtisseurs n'ont laissé rentrer que fort peu de lumière : les grandes baies étroites de la façade sont un ajou de l'époque gothique, et seul un éclairage indirect, par les bas-côtés et les tribunes qui les surmontent, dispense une lumière douce et mesurée. En l'absence de soleil, on peut même souvent évoquer la pénombre.

Marie-Madeleine, libérée par Jésus de 7 démons; Marie de Béthanie, soeur de Lazare ressuscitée par Jésus; Marie pècheresse anonyme évoquée dans l'Evangile de Luc... qui est donc Marie Madeleine?
Plusieurs femmes de l'entourage proche de Jésus ont été très tôt confondues avec elle. Maus qu'importe : par l'aveu et le pardon de ses fautes, par sa foi en la Résurrection dont elle fut le premier témoin et qu'elle courut annoncer, elles est bien le modèle de tout croyant.
Après avoir dérivé de Palestine jusqu'en Provence, elle aurait débarquée avec Lazare et d'autres saintes femmes au lieu appelé depuis les Saintes Marie de la Mer, puis ce serait retirée dans une grotte de la Sainte Baume avant d'être inhumée à Saint Maximin. C'est là que 2 moines de Vézelay seraient venus, si l'on en croit la chanson de geste de Girart Roussillon, fondateur de Vézelay, chercher les précieuses reliques.